Les événements du village
    
        
        La frairie
        Début septembre, avant la rentrée des classes, c’est la Frairie à Sigogne. C’est-à-dire la fête du village. Pour la circonstance, des manèges investissent la place de la mairie, ainsi que l’espace vers la balance municipale pour le plus important d’entre eux. C’est «la chenille» qui est installée là (bien plus tard elle sera remplacée par les autos tamponneuses, qui n’existent pas à Sigogne quand j’étais enfant). Une série de voitures liées les unes aux autres tournent en boucle sur un circuit bosselé, de plus en plus vite, avant qu’un toit de toile ne se rabatte sur chacune d’entre elles pour les derniers tours… J’imagine que cette particularité est utilisée par les jeunes amoureux qui espèrent voler là leurs premiers baisers, toujours est-il que «la chenille» est prise d’assaut. Pendant les premiers tours au cours desquels les voitures prennent progressivement de la vitesse, un employé chargé de collecter les tickets d’accès saute d’une voiture à l’autre, sans jamais perdre l’équilibre. Il fait mon admiration…
        Les autres attractions sont modestes, des stands de tir à la carabine à plomb, une ou deux loteries, quelques marchands de friandises et de « pistolets à bouchons », un manège pour les plus petits, un « mât de Cocagne aussi ». Ce n’est pas grand-chose, et pourtant les allées entre les différentes attractions sont très fréquentées et joyeuses…
        Il faut dire qu’en parallèle, une course cycliste est organisée, et que chaque passage des coureurs (ils doivent faire une dizaine de tours) est attendu fiévreusement par un public très nombreux. 
        Le soir, un feu d’artifices est tiré, dans le champ en face de chez Madame Chéneby, à l’époque vierge de toute construction. Nous sommes donc aux premières loges pour l’admirer 
        (J’ai un doute… le feu d’artifices, c’était peut-être pour le quatorze juillet !).