FAMILLE  GOUBIN - POULAT                                                             
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MA VIE À SIGOGNE - 63

 





Au début de leur mariage, ils logeront, et pour plusieurs années, dans la petite maison, à gauche du portail, que papa leur loue, après le départ de Monsieur et Madame Morellet.
Au mariage, je suis l’un des enfants d’honneur, j’ai cinq ans.
Je garde de Loulou le souvenir d’une jeune femme d’une gentillesse et d’une douceur extrêmes, exactement comme elle apparaît sur la photo…
Et puis la vie est passée…
Dans les années 90, je me trouve par hasard à Sigogne, de passage vers la Savoie où je vais retrouver ma tante Mathilde.
Sur la place de l’église, j’aperçois un attroupement, tandis que le glas résonne au clocher. Paul Boisnier, rencontré au pied d’un des marronniers de la place, m’apprend que c’est l’enterrement de Loulou qui est en train de se dérouler…
Depuis ma voiture, j’en ai fait le croquis suivant. C’était  le mardi 28 juillet 1992.


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Mardi 28 juillet – Dans ma vie j’aurai participé à deux cérémonies concernant Loulou Delabrunie : son mariage, où j’étais l’un des enfants qui marchent devant les mariés au sortir de l’église (j’avais même une cavalière), et puis, aujourd’hui, son enterrement. Je n’avais jamais assisté auparavant à un enterrement à Sigogne (…), et cela me fait tout drôle d’être là. (…)
Ce sont principalement les femmes qui entrent dans l’église. Les hommes sont regroupés à deux ou trois, et échangent quelques propos à voix basse. Dans l’église ou en dehors, tous éprouvent la même émotion et se recueillent avec la même sincérité.
Bien sûr je ne reconnais personne, pas plus d’ailleurs qu’on ne me reconnaît. Il  y a beaucoup de monde. De tous ceux qui pensaient entrer dans l’église, bon nombre restent sous le porche. À l’extérieur, plus de cent personnes attendent aussi, à l’ombre des marronniers. Le cercueil est porté du corbillard à l’autel par des hommes, des amis d’Henri Gauthier (Claude Mauxion en fait partie). La famille et les proches pénètrent à leur suite dans l’église. J’aperçois «La Bidochette» - belle-sœur de Loulou, qui n’a pas changé