et disparaît dans la nuit, puis un deuxième, un troisième l’imitent, et bientôt le silence retombe sur ce petit bout de terre, chacun ayant regagné son logis. Il est tard, et il faut maintenant songer à récupérer des fatigues du jour…
La vie était belle et simple. Pour ceux qui l’ont connue, pas une émission de télé, pas une page Internet, pas un mur Facebook ne pourra jamais rivaliser avec ces soirées…
L’arrivée de l’eau courante…
Je n’ai évidemment pas connu l’arrivée de la "fée électricité" dans les chaumières, mais j’imagine que l’arrivée de l’eau courante sur l’évier lui fut comparable…
J’ai du mal à situer précisément l’année où le miracle s’est accompli, vers 1955 il me semble.
Après quelques mois de travaux de voierie qui chamboulèrent pas mal l’aspect habituel de notre rue ainsi que de la petite place, il arriva le jour où, d’un geste solennel, mon père tourna le robinet en bronze au-dessus de l’évier de la cuisine, et libéra un flot majestueux d’une eau quelque peu brouillée au début, mais qui s’éclaircit rapidement. Tout le temps où nous vécûmes dans cette grande maison, nous ne disposâmes que de ce robinet., mais il révolutionna nos habitudes. C’en était fini de la corvée des seaux d’eau (*1) à aller chercher au puits puis à ramener à la cuisine…
Un cimetière oublié ?
Quand l’engin de terrassement fit des tranchées pour installer les grosses canalisations, il remonta quantité d’ossements. Le lieu où ils étaient les plus nombreux était dans la portion de tranchée qui allait de la maison Delabrunie, à celle de la famille Etourneaud
Cette découverte nous intrigua beaucoup, et pendant les quelques jours que durèrent les travaux avant que les saignées ne soient rebouchées, nous en découvrîmes des dizaines dans les talus de déblais, avec lesquels nous jouions sans plus d’embarras que ça.. Je me souviens que Monsieur Pouchat, à qui mon père avait fait part de notre découverte nous dit qu’il devait y avoir là un cimetière mérovingien.