FAMILLE  GOUBIN - POULAT                                                             
Meingan /gÉnÉral            histoire d’un mythe familial
BRANCHE MEINGAN    



                Les recherches menées pour établir le parallèle entre ma propre ascendance et celle d’Yves Meingan, m’ont conduit à m’intéresser à deux membres de cette branche, Joseph, et Jean Meingan, qui sont cousins.
Le premier car refusant l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, il est entré dans la Résistance. Et le deuxième car il est le dernier représentant de la longue lignée des Meingan tailleurs de pierre.

Joseph Meingan:(1913/1976)
Né le 10 décembre 1913 à Quimper, il est le fils de Victor Henri Meingan, tailleur de pierre,  et d’Alexandrine Le Berre.
Il se marie une première fois en 1935 à Mady Fournier. Installé avec sa famille à Quimper, Joseph MEINGAN  rejoint la résistance en 1943. Membre des Corps Francs "Vengeance du Finistère" (groupe de Quimper, Réseau "Turma –Vengeance"), Joseph Meingan, « Louis » dans la clandestinité, est chef régional du Bureau des opérations aériennes.
Au cours d’une réunion à l'Hôtel du Cheval d’Or à Rennes, il est arrêté avec d’autres résistants par la Milice locale. Conduit au siège de la Gestapo à Rennes rue Jules Ferry,  il est torturé pendant trois jours entiers, avant d’être incarcéré à la prison Jacques Cartier de Rennes.
Le 4 août 1944, il est mis dans ce qui sera le dernier convoi de déportés de Rennes, connu sous le nom de «train de Langeais», pour être déporté vers Belfort. Au même moment, les Américains entraient dans la ville…
Balotté d’un camp à l’autre, il est frappé de  paralysie. Il est alors transporté au camp de Vaihingen tristement connu depuis comme «camp de repos… éternel» tant les conditions de détention sont inimaginables.
Malgré tout, Joseph Meingan survit, et est libéré par les troupes françaises en avril 1945.
Il revient parmi les siens en février 1946, mais  mettra des mois à se rétablir.  
Il décède le 4 mars 1976, à Quimper.

Jean Meingan naît également à Quimper, en 1907. Ses parents sont Antoine Henri Meingan et  Anne Marie Postic. Comme son père et son oncle, comme son grand-père et son arrière-grand-père, Jean devient tailleur de pierre à son tour.
En 1933, il épouse Anne Marie Quillien à Locronan, où il s’installe.
Le granite de Locronan a toujours été réputé pour sa qualité. Il est largement utilisé dans la construction locale. Il a également servi à l’édification du viaduc de Chateaulin ainsi que pour les travaux liés à la construction d’abord, puis à l’entretien  des berges du canal de Nantes à Brest, des écluses de Chateaulin en particulier.
Après la deuxième guerre mondiale, Jean Meingan occupe près du Mez l’une des deux dernières carrières encore exploitées à Locronan.
Il décède le 29 juin 1964, à Locronan.

Aujourd’hui, il n’existe plus aucune activité liée à l’exploitation des carrières de granite à Locronan…



Et pour terminer au sujet de Jean Meingan, un petit clin d’œil…
Au mois d’août 1932, mes grands-parents sont en balade à Locronan, accompagnés par un couple d’amis et  leur fille.
Une photo est prise (par qui?) devant le célèbre puits qui trône au milieu de la place. En arrière-plan gauche, un groupe de vieilles maisons que l’on distingue bien. En revanche celle qui sont à droite  sont surexposées et on ne les voit pas trop.
J’ai donc transposé le groupe sur une ancienne carte postale, très nette, elle.
Pourquoi? Parce que cette maison (pastille rouge) est celle occupée par Marie-Anne Quillien et son époux… Jean Meingan!

Pas de famille vraiment ? Elle était pourtant bien là, dans leur dos, à deux pas!







                                 
Br. Et. Meingan 1
Pas de famille Meingan ?
Voire (3)…
Sources documentaires principales,
Pour Joseph Meingan:
memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/convoi44/list-dep-train-m.htm#deb  
Sans oublier Yves, son fils, qui m’a gentiment donné des dates, des photos, des précisions. Merci à lui!

Pour  Jean Meingan:
www.memoires-locronan.fr/carrieres
locronan2_.jpg locronan_2.jpg locronan_août1932.jpg