FAMILLE  GOUBIN - POULAT                                                       
Goubin gabriel Ange                   le siÈge de maubeuge
LA GUERRE DE 1914-1918   


La bataille de Maubeuge, du 24 août au 8 septembre 1914, fut l’une des premières confrontations d’importance entre les armées ennemies. Les pages consacrées à cette bataille sont nombreuses sur la toile. On peut par exemple consulter la synthèse proposée par wikipedia à l’adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Siège_de_Maubeuge_(1914).
Mon grand-père était sur place, à Ferrière La Grande
(*S1), à 3 kilomètres environ dans le sud-est de Maubeuge. Son régiment, le 32°RIC essentiellement constitué de réservistes, était maintenu là pour intervenir en appui. La rapidité avec laquelle les Prussiens écrasèrent les positions françaises, la position relativement protégée que le régiment occupait face à l’avancée des Allemands, fit que ce régiment  n’eut pas à intervenir, et fut fait prisonnier dans son intégralité.
Pour avoir une idée vivante de ce que fut la fin du siège, voici le témoignage d’un soldat, René Delame qui relate dans son ouvrage "Valenciennes Occupation allemande 1914-1918. Faits de guerre et souvenirs" (Hollande & Fils ed. 1933) sa propre expérience.
«[…] La ville présentait le spectacle d'une confusion indescriptible, trente à quarante mille individus, soldats, civils, hommes, femmes, enfants, voitures, grouillant à l'aventure tourbillonnaient dans la ville. L'atmosphère de débâcle et de catastrophe pesait sur cette foule, on croisait des hommes las, à bout de ressort, courbés sous la fatalité, d'autres, moins exténués et plus vigoureux, frémissaient de tout leur être à la perspective d'une captivité, se demandant comment sortir du filet dont on sentait les mailles se resserrer de minutes en minutes.
Cette foule toute entière était irrémédiablement condamnée à la captivité, personne ne sachant ce qui se passait à Maubeuge. Le commandant Charlier finit par franchir cette cohue pour rejoindre le commandant Caillot qui considérait comme tous, ce spectacle, atterré et le cœur serré. Il lui demanda des ordres, le Ct Caillot n'en avait pas et ne savait que faire. Aussi alla-t-il au fort du Bourdiau pensant y rencontrer le Gouverneur, mais il ne put le joindre, non plus que le général Peyrecave, commandant la section de Hautmont.
La conviction du  Ct Charlier devenait de plus eu plus nette, devant le désordre croissant, Maubeuge était incapable de réagir, ce n'était plus qu'un moribond, dont l'agonie touchait à son terme. […] »
 ( http://civils19141918.canalblog.com/archives/2011/02/11/20358688.html )

Voici quelques documents glanés sur le web, qui concernent cette grande bataille.

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Bataille de cavaleries

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Le site de la bataille

Dicke Bertha

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Siège de Maubeuge -02

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Siège de Maubeuge -03

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Siège de Maubeuge -01

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45000 prisonniers Français -01

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45000 prisonniers Français -02

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Bilan des deux semaines d’affrontement
Une ville et ses communes voisines dévastées. Environ 2500 tués, 8000 blessés, 40000 prisonniers français !
1300 soldats Français parviendront toutefois à s’échapper.
Malgré les destructions de matériels et de munitions ordonnées avant la capitulation, les Allemands récupèrent 450 canons et 80000 obus, qui seront utilisés contre les alliés tout de suite après…


Sources
*S1: http://prisonniers-de-guerre-1914-1918.chez-alice.fr/lestroupes.htm