FAMILLE  GOUBIN - POULAT                                                       
Goubin gabriel Ange                  Documents militaires
LA GUERRE DE 1914-1918   




« Registre Matricule »
Quelques remarques et réflexions sur ce document:
L’aspect général de cette pièce est curieux. On dirait qu’il a été « bricolé ». Des parties du documents venant d’autres sources, semblent y avoir été collées.
Il faudrait consulter le document original (aux Archives de Quimper) pour  mieux comprendre les raisons de ce tripatouillage. Peut-être un manque de place? Il devrait être alors possible de voir ce qui est caché.
Autre chose. Le document précise que grand-père a été jugé « Bon » pour le service militaire par le Conseil de Révision, mais qu ‘il est
« dispensé (art 23) engagé décennal ». À l’époque, le service Militaire était de trois ans, mais les instituteurs en service qui s’était engagé à le rester pendant au moins dix ans, bénéficiaient d’une remise de deux ans. Ils ne faisaient donc qu’un an effectif de Service Militaire.



« Certificat de Bonne Conduite »
Ironie de l’histoire (la petite).
Instituteur, c’est lui qui donnait habituellement les bons points ou qui envoyait au piquet.
Mais l’armée use apparemment des mêmes moyens pour garantir la discipline. Un diplôme pour les bons élèves, et un état des punitions éventuelles pour les cancres!
Et je gage que bons élèves et cancres se retrouveront cependant égaux quand il s’agira une dizaine d’années plus tard, d’aller se faire trouer la peau…

Avoir conservé pour tout document militaire celui-ci, dénote beaucoup de malice je trouve!



Service Militaire  à Quimper
En tant qu’instituteur « engagé décennal » (ce qui signifie probablement qu’il devait être lié à l’état par un contrat), mon grand-père n’a fait qu’un an de service militaire (au lieu de trois) en application de l’article 23 (voir registre matricule).
Ce service militaire, il l’a effectué au 118° Régiment d’Infanterie, basé à la caserne de La Tour d’Auvergne à Quimper.
Comme pour « sa » guerre de 14, il n’a laissé aucune trace de ce service militaire. Une carte postale, adressée à sa tante (Françoise Kerdilès, tante de ma grand-mère en réalité) relate avec une certaine ironie des manœuvres (qui peuvent durer jusqu’à 23 jours!) qu’il effectue avec son régiment dans la région de Commana / Sizun en septembre 1909.





Du 32ème RIC où est finalement affecté mon grand-père, il n’existe aucune trace consultable auprès du site officiel du gouvernement « Mémoires des Hommes ». En particulier le JMO (Jounal des Marches et Opérations) qui, ayant pour rôle de consigner toutes les opérations effectuées par le régiment, représente une mine d’informations. On peut penser que le régiment entier ayant été fait prisonnier à Maubeuge le 8 septembre 1914, ce JMO comme d’autres pièces sensibles, a dû être détruit pour ne pas tomber aux mains des Allemands.
Faute de documents collectifs, il ne reste donc que quelques pièces personnelles..
La principale étant le registre matricule.

Registre Matricule Certificat de Bonne Conduite 118RI_1903_gp_02.jpg La guerre de 1914-1918