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« Registre Matricule » Quelques remarques et réflexions sur ce document: L’aspect général
de cette pièce est curieux. On dirait qu’il a été « bricolé ». Des parties du documents
venant d’autres sources, semblent y avoir été collées. Il faudrait consulter le document
original (aux Archives de Quimper) pour mieux comprendre les raisons de ce tripatouillage.
Peut-être un manque de place? Il devrait être alors possible de voir ce qui est caché. Autre
chose. Le document précise que grand-père a été jugé « Bon » pour le service militaire
par le Conseil de Révision, mais qu ‘il est « dispensé (art 23) engagé décennal ».
À l’époque, le service Militaire était de trois ans, mais les instituteurs en service
qui s’était engagé à le rester pendant au moins dix ans, bénéficiaient d’une remise
de deux ans. Ils ne faisaient donc qu’un an effectif de Service Militaire.
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« Certificat de Bonne Conduite » Ironie de l’histoire (la petite). Instituteur, c’est
lui qui donnait habituellement les bons points ou qui envoyait au piquet. Mais l’armée
use apparemment des mêmes moyens pour garantir la discipline. Un diplôme pour les
bons élèves, et un état des punitions éventuelles pour les cancres! Et je gage que
bons élèves et cancres se retrouveront cependant égaux quand il s’agira une dizaine
d’années plus tard, d’aller se faire trouer la peau…
Avoir conservé pour tout document
militaire celui-ci, dénote beaucoup de malice je trouve!
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Service Militaire à Quimper En tant qu’instituteur « engagé décennal » (ce qui signifie
probablement qu’il devait être lié à l’état par un contrat), mon grand-père n’a fait
qu’un an de service militaire (au lieu de trois) en application de l’article 23 (voir
registre matricule). Ce service militaire, il l’a effectué au 118° Régiment d’Infanterie,
basé à la caserne de La Tour d’Auvergne à Quimper. Comme pour « sa » guerre de 14,
il n’a laissé aucune trace de ce service militaire. Une carte postale, adressée à
sa tante (Françoise Kerdilès, tante de ma grand-mère en réalité) relate avec une
certaine ironie des manœuvres (qui peuvent durer jusqu’à 23 jours!) qu’il effectue
avec son régiment dans la région de Commana / Sizun en septembre 1909.
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Du 32ème RIC où est finalement affecté mon grand-père, il n’existe aucune trace consultable
auprès du site officiel du gouvernement « Mémoires des Hommes ». En particulier le
JMO (Jounal des Marches et Opérations) qui, ayant pour rôle de consigner toutes les
opérations effectuées par le régiment, représente une mine d’informations. On peut
penser que le régiment entier ayant été fait prisonnier à Maubeuge le 8 septembre
1914, ce JMO comme d’autres pièces sensibles, a dû être détruit pour ne pas tomber
aux mains des Allemands.
Faute de documents collectifs, il ne reste donc que quelques
pièces personnelles..
La principale étant le registre matricule.