Toujours poursuivi par le refrain de ma grand-mère «Je n’ai pas de famille» je tape un jour Meingan sur Google, pour voir.
Là, parmi les différentes réponses à ma requête, trois retiennent mon attention. La première concerne Joseph Meingan, résistant Quimpérois pendant la seconde guerre mondiale, la deuxième évoque Jean Meingan tailleur de pierre à Locronan, et la troisième est un article du Télégramme du 1er novembre 2013, qui raconte comment Yves Meingan, de Saint Malo, vient chaque année à la Toussaint se recueillir sur la tombe de ses grands-parents, au cimetière de Saint Marc à Quimper.
Comme l’article du Télégramme donne le prénom du grand-père, je peux remonter dans sa généalogie. Et de proche en proche, j’acquiers la certitude qu’Yves Meingan et moi avons un ancêtre commun…
Le temps de trouver les coordonnées postales de ce Monsieur, je lui envoie une lettre. Encore une bouteille à la mer… De toutes celles que j’ai pu lancer, très peu provoquèrent des réponses. Mais cette fois, une dizaine de jours plus tard, je reçois un mail d’Yves Meingan.
Il confirme que nous descendons bien du même arbre… Et apporte des précisions sur les autres informations que j’avais recueillies grâce à Google.
Joseph Meingan, le résistant Quimpérois, était son papa, et le tailleur de pierre Jean Meingan, « de la branche de Locronan », était son oncle.
Pendant plus de cent ans, nos ancêtres communs ont ainsi mené des existences bien semblables, gagnant leur pauvres vies grâce à leurs mains, en étant menuisiers, cordonniers ou tailleurs de pierre…
Mais le XX° siècle modifia en profondeur les rapports entre le travail et les hommes, et tous ces savoir-faire séculaires ont progressivement disparu, dans une indifférence quasi générale…