FAMILLE  GOUBIN - POULAT                                                             
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                                    ANECDOTES
famille goubin
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- 001-
[Michel raconte]… Je me souviens que ma grand-mère me racontait l'histoire de cette paysanne de Kervetot (village de Brigneau) qui avait un troupeau d'oies pour lesquelles elle était allée consulter M. Polet (?) pharmacien au bourg.
En effet depuis quelques jours, ses bêtes refusaient... « d'aller », comme on dit par ces contrées. M. Polet l'avait pris à la blague, se contentant de la rassurer. Ce n'était sûrement qu’une constipation passagère, elles finiraient bien par se soulager, il n'y avait vraiment pas de souci à se faire...
La brave femme aurait pu se sentir apaisée par ces informations et rentrer chez elle, mais il n'en avait rien été. Elle s'était au contraire crue obligée de fournir tous les détails !
- Je suis quand même bien embêtée Monsieur Polet car voyez-vous, tout de même, mes oies il ne faudrait pas qu'elles en meurent. Rendez-vous compte, cela fait deux jours que je vais plusieurs fois les voir dans la journée, et j'ai beau leur répéter à chaque fois "chie, mon oie, chie!" rien n'y fait.
Autant jusque-là le Père Polet avait réussi à conserver un semblant de sérieux, autant à cet endroit du récit il explosa de rire et fut obligé de se réfugier dans son arrière-boutique, laissant son préparateur se dépatouiller avec la paysanne.
"Chie mon oie, chie" le pharmacien dut répéter cent fois l'histoire dans les jours qui suivirent, et la formule fit les beaux-jours des commerces et des très nombreux bistrots du bourg de Moëlan pendant plusieurs semaines...
- 002 -
[Éliane raconte]… Je me souviens qu'Eveline étant au plus mal, on avait fait prévenir papa que la fin était proche. Il avait donc décidé de se rendre à l'hôpital avec grand-mère, et comme Eveline était ma marraine, il m'avait également demandé de faire partie du voyage.
Nous l'avions trouvée, gisant sur son lit de misère, dans une salle-mouroir de l'hôpital de Quimper, toute boursoufflée et déjà à-demi inconsciente.
Elle sut pourtant que nous étions là, près d'elle, et voulut parler à papa qui s'est donc approché tout près. Mais elle était si faible, si confuse aussi que, malgré tous ses efforts, il ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'elle murmurait. Alors grand-mère, avec son sens de l'à-propos et sa rigueur légendaire, finit par dire d'un ton sec à sa pauvre belle-soeur qui n'en pouvait mais: "Parle plus fort Eveline, on ne t'entend pas!", ce qui eut le don d'arrêter net les efforts de l'une et de l'autre.
Et l’on ne sut jamais ce qu'elle avait voulu ainsi révéler avant de mourir…
- 003 -
[Michel raconte]… Je me souviens que le juron favori de mon grand-père (je ne lui en ai pas connu d’autres!)  était « Pristi! »
- "Pristi!" après la manivelle de la Rosengart qui sautait de la tête de loup et manquait lui arracher la main à chaque fois qu'il voulait démarrer,
- "Pristi!" à un jeune sans doute pas très bien élevé du quartier de l'abattoir (à côté de la Place Lovignon), qui l'avait traité de vieux con!
- "Pristi!" quand sur la digue de Brigneau, ma ligne s'emmêlait à la sienne...
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