FAMILLE  GOUBIN - POULAT                                                             
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                                 ANECDOTES
- 009 -
                            [Michel raconte]… Je me souviens que grand-père profitait de ses promenades dans les campagnes, ou de ses parties de pêche sur l'Isole pour repérer dans les cours de fermes, les coqs dont les plumes, une fois savamment agencées autour d'un hameçon, étaient de nature à attirer immanquablement les truites.
- 010-
[Michel raconte]…  Je me souviens que grand-père avait quelques expressions fétiches, qui revenaient régulièrement dans la conversation. Elles me paraissaient saugrenues, mais m'amusaient beaucoup, comme elles m'amusent encore...
En dehors de "Pristi" dont j'ai déjà parlé, il y avait:
 - "trèfle de plaisanterie" on attribue cette expression à Fernand Raynaud, mais je suis certain qu'elle était utilisée bien avant, d'abord parce que je vois mal mon grand-père adopter son humour, et parce que les dates ne collent pas. Fernand Raynaud a commencé à être connu vers 1955, et mon grand-père est décédé en 56,
 - "pas de ça Lisette" (l'expression aurait été repérée dès 1830)
 - "oh oh dit-il en Portugais car il connaissait parfaitement l'usage de cette langue" (la forme exacte est " “Ah ! Ah !” — dit-il en portugais et en riant, car il connaissait les deux langues. " ce zeugma est de Dumas père ?)
 - "Oh funérailles!" (c'est le titre d'un sketch de  Bach et Laverne qui date de 1930)
 - "Doucement les basses !" (je n'ai pas trouvé l'origine de cette expression)

 - Par ailleurs, il n'allait jamais "chez le coiffeur" mais "chez le perruquier" (Penquerc'h, en bas de la rue Savary), se soignait avec des "louzous" qu'il achetait chez "l'apothicaire" (Guibourg, en bas de la rue Savary), et ramassait des "luces" en forêt de Toulfoën.
À force de le voir passer et repasser, les fermiers s'étaient pris d'amitié pour lui, et lui réservaient après qu'ils eurent mis à mort les coqs concernés, "les cous" que son oeil expert avait sélectionnés... Lorsque mon grand-père repassait par là, on l'invitait à boire un coup de cidre et on lui apportait le trophée. Alors, d'un doigt habile et méticuleux, il fouillait parmi ce cocktail chatoyant de plumes, en sélectionnait une dizaine qu'il arrachait délicatement, avant de les ranger bien à plat dans son porte-monnaie. Une fois rentré à la maison mon grand-père sortait son petit matériel et se mettait au travail.
Et quelques heures plus tard, s'alignaient sur la table, légères et colorées, autant de mouches artificielles que de plumes rapportées.
Anecdotes
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